A l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, je voulais aborder le sujet de l’apport de la sophrologie pour les personnes ayant le risque de développer ou étant atteintes par cette maladie.
Je reçois dans mon cabinet, en général adressées par des médecins, deux catégories de personnes concernées par le diabète de type 2. Je peux en effet travailler sur la prévention pour les personnes présentant le risque de développer un diabète mais aussi, et de façon un peu différente, avec celles qui sont déjà atteintes.
Intervenir au titre de la prévention
Reconnaitre les symptômes du diabète
Les mesures de prévention du diabète de type 2 sont aujourd’hui bien connues. Il convient d’agir principalement sur l’alimentation et l’activité physique. La plupart des personnes qui viennent me voir sont déjà bien informées, à défaut parfois de mettre en pratique les recommandations qui leurs sont données. Il y a cependant un troisième facteur, le stress, beaucoup moins mis en avant mais très impactant. En effet de nombreuses études ont montré que le stress est également un élément qui va accentuer le risque de développer un diabète de type 2. Nous savons maintenant qu’il existe une forte corrélation entre le taux de glycémie (les pics glycémiques) et le stress.
C’est sur ce facteur de stress que la sophrologie peut agir efficacement. Nous savons tous que le stress vécu par ces personnes a bien sur des incidences sur, par exemple et très souvent, leur comportement alimentaire par un phénomène classique de grignotage par compensation.
Lutter contre le stress
La sophrologie utilise principalement des techniques de respiration, de visualisation positive et de relaxation afin d’atteindre et maintenir un bon équilibre entre le corps et l’esprit.
Les exercices de respiration vont permettre de prendre conscience de ses sensations corporelles et ainsi retrouver une sensation de bien-être, d’agir sur sa confiance en soi.
Par des techniques de visualisation positive, on peut par exemple travailler sur les pulsions alimentaires pour apprendre à les canaliser, en quelque sorte à chercher à les déprogrammer et à mieux prendre conscience de ses capacités d’adaptation.
Nombre de séances nécessaires
Le nombre de séances peut varier fortement d’une personne à l’autre. Les exercices pratiqués en cabinet avec moi devront être répétés par la personne pour être bien assimilés. Parfois la volonté peut manquer car les attentes sont nombreuses. Il faut surveiller son alimentation, avoir une activité physique ou sportive et … faire ses exercices de sophrologie.
Mais en pratique, la diminution du stress va avoir un tel impact bénéfique que soudainement, adopter de bonnes pratiques alimentaires et se mettre à pratiquer une activité physique deviennent plus facile.
Normalement, une série de 8 à 12 séances permet de bien assimiler les techniques et la maîtrise autonome des exercices.
Lorsque le diabète est présent
Pour les personnes qui ont déjà développé un diabète de type 2, je travaille sur l’adaptation à cette nouvelle situation et l’acceptation de la maladie. Bien sur, comme précédemment, les techniques de lutte contre le stress sont également très utiles afin de mieux prévenir les pics de glycémie. Apprendre à mieux vivre avec le diabète permet d’accepter les contraintes du régime alimentaire et du traitement médicamenteux. Il est parfois assez spectaculaire et gratifiant de constater l’impact des exercices de sophrologie sur le bien-être de ces personnes et ce malgré les conséquences objectivement contraignantes du diabète sur leur vie de tous les jours.
Le sophrologue ne doit jamais se substituer aux soins médicaux, aux traitements et avis des médecins, psychologue ou psychiatre.